Publié dans Société

Coupe des cheveux le 1er aout - La tradition se pérennise !

Publié le dimanche, 02 août 2020

Pratiquée depuis des siècles. Bon nombre de femmes, hommes et enfants ont jusqu’à maintenant l’habitude de couper leurs cheveux, le 1er août.  Cette tradition se pérennise si l’on tient compte du nombre de clients dans les salons de coiffure, samedi dernier.

« Nous avons enregistré une hausse, soit le double du nombre de nos clients habituels aujourd’hui, par rapport aux chiffres de ces 3 dernières semaines. La plupart d’entre-eux sont venus pour rafraichir les pointes ou pour réviser leurs coupes, sans faire de brushing », confirme Landy Itokiana, gérante d’un salon de coiffure localisé à Tsimbazaza. D’autres responsables de salons déplorent toutefois l’absence des clients cette année, contrairement à 2019. La crise actuelle liée à la Covid-19 en constitue la principale cause. « Nous n’avons enregistré qu’une dizaine de clients aujourd’hui (ndlr samedi dernier), contre une trentaine dans la journée du 1er août 2019. Outre les moyens limités, l’absence de « taxis-be » pourrait expliquer cette faible fréquentation. Bon nombre de nos clients habitent à des kilomètres et se déplacent en bus pour rejoindre le salon », témoigne Fanja R., coiffeuse et propriétaire d’un salon en centre-ville. Nirisoa A., mère de deux filles, opte quant à elle pour la coupe à domicile. « Je peux moi-même couper les cheveux de mes filles et les miens, sans passer dans les salons de coiffure. Cela constitue une dépense de moins en ce temps de crise », évoque la mère de famille.
Avis divergents
« Je suis habituée à rafraichir les pointes de mes cheveux et ceux de mes enfants à chaque 1er août. Selon la tradition, rafraichir les pointes au début du mois d’août favorise la repousse des cheveux, tout en garantissant leur bonne santé. Mes arrières-grands-parents l’ont transmise à leurs enfants, lesquels l’ont fait passer à leurs petits, et ainsi de suite », avance notre mère de famille interlocutrice. Comme elle, la majorité de ceux qui continuent cette pratique se fient aux avantages tirés de la coupe effectuée au début août. « Le soleil et la chaleur commence à revenir en ce début du mois. C’est le moment de couper les pointes abimés par le froid durant l’hiver, afin que les cheveux puissent « revivre » », fait part une coiffeuse. Pour d’autres, couper ses cheveux le 1er août est désormais inapproprié, notamment avec le changement climatique. « Le froid, les crachins et les brouillards matinaux perdurent au mois d’août, encore en pleine saison hivernale. Actuellement, l’intersaison engendrant la chaleur ne commence qu’en septembre. Rafraichir les pointes des cheveux ne devrait se faire qu’en cette période », argue Nomena R., étudiante passionnée par les soins des cheveux naturels. Quoi qu’il en soit, les avis divergents et n’incluent pas la nécessité de prendre soin de ses cheveux en toute saison. Rafraichir les pointes devrait se faire régulièrement afin de garantir une meilleure repousse.
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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